La Ville Lumière porte bien son nom. Du Panthéon à la tour Eiffel, nombre de ses monuments portent les traces de symboles maçonniques. Voici une découverte non exhaustive des lieux parisiens où le visiteur averti peut déceler les clins d'œil des maçons.
La place de la Nation et l'enclos de Picpus
La place de la Nation est un véritable temple maçonnique qui s’ouvre vers le soleil levant par deux colonnes. Il conviendra de découvrir les vestiges du mur des Fermiers Généraux que Claude-Nicolas Ledoux, architecte de génie laissa comme un témoignage de sa proximité avec la Franc-maçonnerie. A déchiffrer également le symbolisme très fort du groupe statuaire de Dalou au milieu de la place. Poursuivre par les souvenirs de la Terreur et des guillotinés de la « Place du Trône Renversé » (nom donné pendant la période révolutionnaire à la Place de la Nation). A situer également l’emplacement précis de la sinistre machine du docteur et Frère Guillotin, dressée à l’ombre des colonnes symboliques de la Barrière du Trône. Parcourir ensuite le chemin des tombereaux ensanglantés jusqu’à leur dernière demeure : le couvent des Dames Chanoinesses. Pour finir, ne pas oublier de voir les fosses communes et le cimetière attenant, véritable « gotha funéraire » de la noblesse de France, avec la tombe du général La Fayette… |
Le quartier du Temple
A la recherche des mystères initiatiques de l’Ordre des Templiers et de l’Enclos du Temple disparu où furent emprisonnés notamment Louis XVI et la famille royale, on découvrira comment la malédiction lancée par Jacques de Molay sur le bûcher trouvera son dénouement à la Révolution, et on en profitera pour étudier la légende qui fait des Templiers les ancêtres de la maçonnerie écossaise.
Maquette de l'enclos du Temple de Paris © Musée Carnavalet
On se rendra ensuite à l’église Sainte-Élisabeth qui possède de superbes panneaux de bois sculpté, à l’emplacement exact du donjon du Temple qui reçut ces illustres prisonniers. Ne pas oublier enfin le Marché du Carreau du Temple autrefois si pittoresque et en profiter aussi pour situer les locaux de la première Internationale ouvrière décrits par le Frère Jules Vallès… |
Le monument des droits de l'homme du Champ-de-Mars
Ce monument signé Ivan Theimer fut érigé en 1989 pour le bicentenaire de la Révolution française. Il célèbre les vertus des Lumières et l'esprit de la liberté, là où, en 1790, eut lieu la première fête de la Fédération inspirée par La Fayette, puis les célébrations de l'Être suprême souhaitées par Robespierre. L’édifice comporte de nombreuses références à l'iconographie révolutionnaire et de nombreux symboles francs-maçons. On y trouve aussi la déclaration des droits de l'homme. |
Le Louvre
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Les fondateurs du musée, en 1793, n'étaient pas maçons. Mais son premier conservateur, l'égyptologue Dominique Vivant, baron Denon, l'était. Tout comme son architecte Pierre Fontaine, qui le paracheva sous l'Empire. Son dessin général rappelle les trois espaces d'un temple: le parvis, autour du Carrousel, forme son entrée profane ; la cour Napoléon sa nef sacrée ; la cour Carrée son espace secret, placé à l'Orient. Ses façades sont parsemées d'images antiques choyées par les maçons: poignées de main fraternelles, équerres, compas, représentations d'Isis et Osiris, lettre H qui rappelle Hiram, l'architecte vénéré du temple de Salomon. |